Burundi : une nouvelle manne, le nickel

Le Burundi va désormais faire parti de la cours de grand en matière d’exploitation et exportation du Nickel. Depuis que des énormes réserves de nickel ont été annoncées, le pays est en ébullition et les initiatives sont légions. Selon Evelio Mushimantwari, directeur général du département de géologie et des mines parle déjà d’un début d’exploitation d’ici l’année prochaine et d’autre source annoncent une maturité d’exploitation d’ici 2017. La découverte des premiers gisements de nickel remonte aux années 1970 et son exploitation traînait jusque-là en longueur, suite à l’indécision des pouvoirs publics doublée de contraintes tant techniques que matérielles. La Banque Africaine de développement (BAD) parle déjà d’une réserve d’environ 180 millions de tonnes. Les quantités des autres gisements de nickel, comme ceux de Nyabikere et Muremera dans l’est du pays ne sont pas encore connues. Selon les études menées par les autorités burundaises, les unités de production prévue pourraient donner à maturité environ 2 millions de tonnes de minerais de Nickel par an.  Pour permettre une meilleure évacuation de ces minerais le pays va construire un chemin de fer dont le coût s’élèvera à 3,5 milliards de dollars US. Ce projet sera réalisé avec la Tanzanie et le Rwanda. « Nous pensons que d’ici 2014-2015 ce chemin de fer pourra être opérationnel et cette ressource pourra apporter une plus value à l’économie burundaise », affirme le ministre des Transports. La production du nickel débutera à Musongati dans la province sud du Burundi de Rutana. Le nickel fort recherché par l’industrie métallique et sur lequel le pays repose beaucoup d’espoirs de décollage socio-économique.