La Banque mondiale prévient le Tchad contre un risque élevé de surendettement

La Banque Mondiale a publié ce lundi un nouveau rapport sur les perspectives économiques des pays d’Afrique subsaharienne dans lequel il attire l’attention des autorités du Tchad sur un «risque élevé de surendettement».

 

Selon la Banque mondiale, le niveau médian de la dette publique des pays d’Afrique subsaharienne a baissé après 2004, avant de repartir à la hausse en 2013. Le Tchad a connu l’une des plus fortes augmentations de la dette publique en Afrique subsaharienne, avec une hausse de 22 % entre 2013 et 2017.

 

Plusieurs facteurs, dont les politiques nationales et à l’environnement international, ont contribué, depuis 2010, à l’évolution de la dette publique au Tchad, ainsi qu’au Mali, au Niger et en Guinée, auxquels est consacré le rapport de la Banque Mondiale publié hier.

 

En outre, explique l’institution de Breton Woods, l’incapacité à créer des réserves budgétaires lors de la hausse du prix des matières premières, le grave choc pétrolier suivi d’une profonde et longue récession de 2016 et 2017, et l’augmentation des emprunts commerciaux ont entraîné une augmentation de la dette publique du Tchad.

 

Déjà en août 2018, le Tchad était fortement menacé de surendettement. Le pays, très dépendant du pétrole, a bénéficié d’un allégement de sa dette dans le cadre du plan en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale.

 

Pour améliorer les perspectives de soutenabilité de sa dette, l’institution de Bretton Woods conseille à N’Djaména de poursuivre l’apurement des arriérés, la mise en œuvre de politiques budgétaires saines et l’amélioration de la gestion de la dette publique.