Pour son 50è anniversaire, la CEDEAO se dit fière de ses acquis et prompte à relever des défis latents

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) souffle ce 28 mai 2025, ses 50 ans d’existence. A cette occasion, le président de la Commission de l’organisation, Alieu Touray a adressé un message spécial à la communauté formée de plus de 300 millions d’âmes.

Le Gambien Alieu Touray a loué les principaux acquis de la CEDEAO, considérée comme l’une des Communautés économiques régionales (CER) les plus dynamiques de l’Union Africaine (UA).

Depuis 50 ans, a-t-il rappelé, « la CEDEAO a jeté les bases de l’intégration économique, de la libre circulation des biens et des personnes, de la promotion de l’égalité genre et de la formation de sa jeunesse ».

«Terrorisme, répercussions néfastes du changement climatique, changements illicites des Constitutions des Etats, pauvreté, disparités économiques flagrantes entre Etats» sont des défis communautaires encore latents, a déploré le président de la Commission de l’organisation ouest-africaine.

Afro-optimiste, Alieu Touray a insisté sur le fait que ces défis ne peuvent être relevés rapidement qu’à travers un engagement collectif, celui de tous les Etats membres, assurant que «notre avenir réside dans l’union, la solidarité, l’entraide».

Ce jubilé d’or de la CEDEAO «constitue non seulement un moment de célébration, mais aussi d’introspection et de recalibrage de nos politiques publiques communes. Battons-nous davantage à forger une CEDEAO des peuples où la paix, la prospérité, l’intégration économique via la mise en œuvre de la ZLECAF sont des réalités palpables», a-t-il déclaré dans son message.

Le diplomate gambien a enfin souligné qu’«à travers la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, nous pouvons relever ces défis, car l’avenir de la CEDEAO doit être ancré dans le vert, dans l’inclusivité et la défense de la dignité de chaque citoyen communautaire ».

Depuis fin janvier 2025, cette CER ne compte plus que 13 Etats membres, après le départ de trois pays du Sahel central à savoir : le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui ont ensuite mis en place l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour défendre leurs intérêts communs.