Rwanda: une bonne perspective pour le tourisme

Nyungwe et lAkageraSelon les derniers statistiques publiés par le Rwanda, le nombre de touristes ayant séjournés dans le pays au cours de l’année dernière aurait franchit la barre symbolique du million. Les chiffres publiés se situent aux environs de 1,076 millions de personnes. En termes de visites, cette performance représente une augmentation de 22% par rapport à l’année d’avant et une croissance de 12% en termes de revenus générés. En effet, le secteur a permis au pays d’engranger une somme d’environ 281,8 millions de dollars. Pour l’année en cours, Kigali envisage de maintenir le cap et augmenter le chiffre d’affaires du tourisme pour atteindre 317 millions de dollars. Le secteur serait donc devenu la première source de devise du pays et l’un des principaux créateurs d’emplois. Pour les observateurs, le pays aurait bien besoin de rentabiliser au mieux ses niches, vu les suspensions d’aides qui le frappent suite à l’affaire des M23 à l’Est de la République Démocratique du Congo. Pour ce faire, le pays aux milles collines compte sur la valorisation de ses parcs nationaux, à savoir le Nyungwe et l’Akagera. A ce jour, les chambres d’hôtels sur le territoire sont estimées à 6500 et Kigali courtise les grands noms du secteur hôtelier à l’instar de Hilton, Marriott, Radisson Blue et bien d’autres pour augmenter sa capacité d’accueil. Par ailleurs, la réputation du Rwanda comme pays propice aux affaires se confirme. Dans son dernier classement du Doing Business, la Banque Mondiale a classé le pays à la 52ième position sur le plan mondial, bien devant certains pays européens. Sur les 10 dernières années, le Rwanda a utilisé judicieusement l’aide extérieur.

En 5 ans seulement, le pays a fait reculer du taux de pauvreté de 12 points, ce qui représente le double de la moyenne continentale et le revenu moyen par habitant est passé de 300 à 625 dollars sur les 12 dernières années. Kigali avait lancé un plan d’action à l’échéance 2020 pour faire du Rwanda un pays à revenu intermédiaire. Avec la crise et l’environnement sociopolitique de la région, le pays devra doubler d’effort pour rester sur sa trajectoire et atteindre son objectif.