La CEEAC veut prendre exemple sur la CEDEAO

A l’horizon 2023, les nombreuses organisations régionales en Afrique centrale seront fusionnées une seule et grande organisation sous-régionale plus forte, a annoncé hier le Secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-mi.
Dans un entretien avec la presse à l’issue d’une audience que lui a accordée le président tchadien Idriss Déby Itno, M. Allam-mi a expliqué qu’il y a dans la sous-région est-africaine, «beaucoup d’institutions qui jouent les mêmes rôles». Citant en exemple la CEEAC et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), il a déploré le fait que «ces institutions, il est vrai, ne couvrent pas les mêmes pays, mais les six Etats membres de la CEMAC sont à l’intérieur de la CEEAC qui compte cinq autres pays». Il annonce donc une réforme de la CEEAC qui s’inscrit dans le cadre de la rationalisation des institutions sous-régionales en Afrique centrale. Au nom de cette réforme, «nous allons tous être ensemble dans une même organisation comme la CEDEAO en Afrique de l’ouest», a ajouté M. Allam-mi.
La CEEAC a été créée en 1983, et a pour mission de conduire le processus de coopération et d’intégration en Afrique centrale. Elle compte onze pays: Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, RD Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, et Tchad. De son côté, la CEMAC a été créée le 16 mars 1994, pour prendre le relais de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC). Elle regroupe l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), qui est responsable de la convergence monétaire des Etats membres qui partagent la même monnaie, et l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), dont la mission est d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des Etats membres, afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergences des politiques économiques au sein de la sous-région. Elle compte cinq pays, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et Tchad.