La Somalie a besoin «de l’appui et non des critiques» de l’ONU

La Somalie a insisté ce jeudi sur va volonté de garde sa souveraineté et son indépendance dans ses relations avec les organismes internationaux, notamment l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont elle a récemment exclu le représentant, accusé d’ingérence dans les affaires de Mogadiscio.

S’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU ce jeudi, l’ambassadeur de Somalie, Abukar Dahir Osman, a expliqué que l’ONU et ses représentants «ont le devoir, et même l’obligation, de respecter leur mandat» et de «ne pas interférer» dans les affaires intérieures du pays. «Ils doivent laisser les Somaliens en charge de leur propre destin», a-t-il insisté.

Mardi, la Somalie avait décidé de renvoyer de son territoire, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Nicholas Haysom, déclarant qu’il «n’est plus le bienvenu en Somalie et ne peut plus travailler dans le pays». Le diplomate onusien faisait les frais de ses déclarations, quelques jours plus tôt, où il exprimait son «inquiétude» face aux actions des services de sécurité somaliens, soutenus par l’ONU, dans de récentes violences qui ont fait plusieurs morts dans le pays.

Dans ses propos de ce jeudi, l’ambassadeur somalien Abukar Dahir Osman n’a pas expressément mentionné l’expulsion de Nicholas Haysom, mais a argué que son pays avait besoin de «l’appui et non des critiques» de l’ONU. Le Conseil de sécurité s’est ensuite réuni à huis clos pour discuter du sort de l’émissaire onusien qui doit désormais quitter la capitale somalienne, où il a pris ses fonctions en octobre 2018.