Madagascar : le président élu Andry Rajoelina prête serment

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina élu le mois dernier, a pris ses fonctions samedi après avoir prêté serment à Antananarivo devant les neuf juges de la Haute cour constitutionnelle, en présence des trois anciens chefs d’État, Didier Ratsiraka, Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana.
On comptaient également d’autres chefs d’Etat invités pour l’occasion : le présidents du Ghana, Nana Akufo-Addo, le président de la Guinée, Alpha Condé, le président de la Namibie et président en exercice de la SADC, Hage Geingob, le président de la Zambie, Edgar Lungu, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
Conformément à la constitution, M. Rajoelina a juré « d’exécuter dans la vertu » sa fonction de président de la République de Madagascar et d’utiliser ses pouvoirs « pour garantir et renforcer l’unité nationale et les droits de l’homme ».
Il a félicité la Ceni pour « l’accomplissement de sa mission cruciale », et salué la « droiture et la neutralité » de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
M. Rajolina a insisté sur ses engagements pour développer le pays. « On me surnomme TGV. Seul, je marche vite, mais ensemble nous irons loin. J’ai besoin de chaque force vive de la nation. Le projet de la nouvelle ville sera la vitrine de l’océan Indien, un projet symbolique qui sortira de terre cette année même».
« C’est une nouvelle page qui s’ouvre dans l’histoire de la nation et on espère que dans cinq ans, l’unité nationale sera plus renforcée », a déclaré pour sa part le président de la cour, Jean Éric Rakotoarisoa.
En effet, vendredi pour la première fois de l’histoire de l’île habituée des crises politiques depuis son indépendance de la France en 1960, une passation de pouvoir avait été effectuée entre deux présidents élus, MM. Rajaonarimampianina et Rajoelina.
«C’est historique, c’est l’illustration d’une passation de pouvoir démocratique, respect des valeurs républicaines », avait déclaré devant la presse M. Rajaonarimampianina, à la sortie du palais présidentiel.
La justice malgache avait validé le 8 janvier la victoire de M. Rajoelina en rejetant sans surprise toutes les accusations de fraude de son rival Marc Ravalomanana.