Togo-Présidentielle 2020 : La difficile union de l’opposition face au 4ème mandat de Gnassingbé

Les Togolais iront aux urnes début 2020, pour élire un nouveau chef de l’Etat, mais sauf retournement de situation, le président sortant, Faure Gnassingbé est assuré de briguer un quatrième mandat consécutif en l’absence d’une position forte et unifiée au sein de l’opposition pour lui barrer le chemin vers la magistrature suprême.

Longtemps perçue comme la solution idéale pour battre le parti au pouvoir dans les urnes, la candidature unique de l’opposition revient sur la table des tractations, mais elle semble irréaliste pour une opposition difficilement conciliable.

Au sein de la C14, une coalition de 14 partis d’opposition qui a perdu la majorité de ses membres, on continue à croire en cette formule.

«La coalition s’associe avec détermination aux bonnes volontés qui travaillent à dégager un candidat unique dans un cadre plus élargi que la C14. Ce candidat unique que les populations ont toujours souhaité devrait être connu dans les semaines à venir», a confié à la presse, la troupe dirigée par Brigitte Adjamagbo.

De son côté, l’opposant et ancien Premier ministre togolais, Agbeyome Kodjo, s’est dit favorable à une candidature unique de l’opposition soulignant néanmoins que «si l’idée de la candidature unique peut s’avérer être une solution gagnante, il reste toujours très probable que sans les réformes du cadre électoral, sans un fichier électoral purifié et assaini et l’engagement des gouvernances locales dans la stricte voie de la neutralité et de l’impartialité, la transparence électorale au Togo ne serait qu’un leurre de plus».

La grande incertitude concerne l’ex-chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, qui a claqué les portes de la C14 pour faire cavalier seul. En outre, l’opposant historique, Gilchrist Olympio, qui a conclu le 26 mai 2010, un accord avec le pouvoir, demeure muet sur la question d’une candidature unique de l’opposition.

Pendant ce temps, d’autres candidats individuels se sont déjà annoncés. Il s’agit notamment d’Ekué Gamessou Kpodar, ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), et de Christian Spieker.