Guillaume Soro dénonce le mandat d’arrêt, un coup préparé par le clan Ouattara

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro a réagi au mandat d’arrêt international émis lundi contre lui par la justice de son pays, en dénonçant un complot ourdi contre sa personne par le clan Ouattara, dans l’optique de l’écarter de l’élection présidentielle de 2020.

Dans un post sur ses comptes Facebook et Twitter, Guillaume Soro a exposé le déroulé des faits ayant conduit à la déroute forcée de son avion sur Accra, alors qu’il devait atterrir à Abidjan, et fustigé l’acharnement du pouvoir local contre ses partisans en Côte d’Ivoire.

Soro, candidat à l’élection présidentielle de 2020, explique que le commandant de bord de son jet privé a été informé en vol que l’avion «pourrait faire l’objet d’un assaut» à l’aéroport d’Abidjan et a décidé de le dérouter vers l’aéroport d’Accra. Les autorités ghanéennes lui ont cependant interdit de débarquer de son avion, qui a dû redécoller, selon les dernières nouvelles, d’Accra vers la France.

Le mandat d’arrêt émis lundi par la justice ivoirienne accuse Guillaume Soro de «tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national».

Le procureur Richard Adou soutient que des «éléments en possession des services de renseignement établissent clairement que le projet devait être mis en œuvre incessamment», sans donner plus de détails.

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne est également visé par une information judiciaire pour «détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA».

A Abidjan lundi, les forces de l’ordre déployées en grand nombre ont empêché tout regroupement des partisans de M. Soro à l’aéroport et dans la ville. Dans l’après-midi, elles ont donné violemment l’assaut au siège du parti Générations et Peuples solidaires (GPS), où étaient regroupés une bonne centaine de militants. Quinze partisans de Soro ont été arrêtés, dont des députés, notamment son bras droit, Alain Lobognon, selon le procureur.