Une journée de manifestation «à risque» à Monrovia contre le président George Weah

Les rues de la capitale libérienne, Monrovia, devraient accueillir ce lundi une grande manifestation à l’appel d’un collectif d’associations de la société civile soutenu par l’opposition, qui s’insurge contre la gouvernance du président George Weah.

Initialement prévue pour le 29 décembre dernier, ladite manifestation initiée par à l’appel de la coalition «Conseil des patriotes (COP)» avait été reportée d’une semaine pour ce lundi 6 janvier, bravant une interdiction imposée par le gouvernement sur toute manifestation dans le pays, jusqu’à fin janvier 2020.

Les organisateurs reprochent au gouvernement de George Weah, au pouvoir depuis janvier 2018, de n’avoir pas apporté de réponses satisfaisantes à la pauvreté, depuis la grande manifestation organisée par le collectif le 7 juin dernier.

«Nous avons attendu pendant des mois, sans obtenir de réponse. Nous avons décidé de revenir pour envoyer un message qui, cette fois-ci, ne pourra pas être ignoré», a déclaré le chef du COP, Henry Costa.

Vendredi, l’Organisation des Nations unies et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient exhorté Monrovia et son opposition à «redoubler d’efforts» pour éviter que se tienne cette manifestation jugée «à risque», dans ce pays qui est confronté à des conditions socio-économique difficile et traîne encore les séquelles d’un lourd passé de guerre civil destructrice.

Les Etats Unis d’Amériques avaient eux aussi exhorté le gouvernement et l’opposition à «respecter la liberté d’expression et de rassemblement des citoyens libériens».