Affaire Pegasus : Le Rwanda dénonce de «fausses accusations»

Le Rwanda a démenti catégoriquement les allégations sellons lesquelles il ferait recours au logiciel Pegasus pour espionner plusieurs personnes, dont des personnalités étrangères et des groupes armés.

C’est le consortium de médias internationaux du réseau ‘Forbidden Stories’ et l’ONG Amnesty International qui citent le pays de Paul Kagame dans une liste de pays qui s’adonnent à l’espionnage à grande échelle, grâce à ce logiciel développé par la société israélienne NSO Group.

Dans un communiqué officiel ce mardi, Kigali a catégoriquement rejeté ces «fausses accusations» visant à «discréditer» le régime en place et a «réaffirmé sa position selon laquelle le pays n’utilise pas la technologie des logiciels espions Pegasus pour cibler certains groupes de personnes, y compris les dissidents et les soi-disant militants politiques».

Le Rwanda reconnaît toutefois avoir « toujours essayé de connaître (ses) ennemis et de savoir ce qu’ils font, où qu’ils soient, dans le cadre de nos droits, et c’est le droit de tous les pays du monde».

Selon les allégations de ‘Forbidden Stories’ et Amnesty International, «les données suggèrent fortement que le gouvernement rwandais a été client de NSO group». Plusieurs opposants rwandais et des personnalités à l’étranger auraient été également été ciblés par le Rwanda. Des personnalités politiques dans la région des Grands Lacs figurent aussi dans la liste, ainsi que les Congolais Lambert Mende et Albert Yuma, proches de l’ex-président Joseph Kabila ou encore le Gouverneur de la province de l’Ituri, Jean Bamanisa Saïdi.

Outre le Rwanda, trois autres pays africains sont aussi accusés de s’adonner à de l’espionnage via ce logiciel israélien. Il s’agit de la RDC, du Maroc et du Togo.