En République démocratique du Congo (RDC), l’Assemblée nationale a entériné le choix de Denis Kadima comme président de la Commission électorale, tranchant ainsi dans ce dossier qui fait l’objet d’houleux débats depuis plusieurs semaines.
Selon les textes du pays, la désignation du président de la très stratégique Commission électorale nationale indépendante (CENI) se fait en trois étapes : d’abord par huit confessions religieuses reconnues, ensuite validée par l’Assemblée Nationale, puis officialisée et annoncée par le Chef de l’Etat.
Denis Kadima avait été choisi à la première étape par six des huit confessions. Mais ce choix a été contesté par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO, catholique) et les protestants réunis au sein de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Ces deux confessions religieuses accusent Denis Kadima de « corruption ».
Au Parlement samedi dernier, les débats ont encore houleux, et des députés de l’opposition auraient «arraché le lutrin et les microphones, en sifflant et en proférant des menaces contre des élus de la majorité», selon le député Guy Mafuta de la coalition au pouvoir, Union sacrée de la nation.
Les regards sont désormais tournés vers le président Félix Tshisekedi qui doit officialiser par ordonnance, la nomination de Denis Kadima comme président de la CENI.