Des dirigeants nigérians croient profondément en un retour des Etats de l’AES dans le giron de la CEDEAO qui fête ses 50 ans

La CEDEAO (Communauté ouest-africaine) a soufflé ce mercredi 28 mai à Lagos, (Nigeria) sa 50è bougie en présence de quatre Chefs d’Etat sur les 11 qui demeurent membres de cette Communauté économique régionale (CER) de l’Union Africaine (UA), un occasion, au cours de laquelle les dirigeants du Nigeria ont réitéré l’espoir de voir les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) retourner dans le giron de la CEDEAO.

Dernier «Père fondateur» de la CEDEAO encore en vie, l’ex-Président nigérian, le général Yakubu Gowon a de nouveau formulé la veille à Lagos, son espoir de voir le Mali, le Niger et le Burkina Faso (Etats de l’AES) revenir au sein de la CEDEAO.

«Nos nations sœurs qui ont choisi de quitter la Communauté pourraient, avec le temps, reconsidérer leur décision, car les liens historiques, culturels et la destinée commune, demeurent intacts», a-t-il soutenu.

«Je suis convaincu qu’avec de la bonne volonté et un engagement sincère, elles trouveront une raison de revenir dans la famille de la CEDEAO, plus fortes, plus unies et déterminées à réaliser notre vision commune pour l’Afrique de l’Ouest», a ajouté le général nonagénaire, Yakubu Gowon.

Dans le même ordre d’idées, l’actuel chef de la diplomatie nigériane et président en exercice de la Conférence ministérielle de la CEDEAO, Yusuf Tuggar a déclaré «être convaincu que les trois pays ayant formé l’Alliance des États du Sahel reviendront à l’avenir».

Le Nigeria préside depuis près de deux ans la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Les membres de l’AES ont réaffirmé à maintes reprises, depuis janvier 2025, que leur départ de la CEDEAO est irrévocable.

Pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO, Umar Alieu Touray a rappelé lors de cette commémoration, «l’émergence de rivalités et de compétitions géopolitiques, ainsi que des difficultés économiques croissantes dues aux incertitudes de l’ordre politique et économique mondial», invitant dans ce contexte, «les Etats membres à systématiser les vertus de l’entraide».