Des dirigeants africains se retireraient de la CPI

l-ancien-secretaire-general-des-nations-unies-kofi-annan-le-_1300442La mission et l’impartialité de la Cour pénale internationale (CPI) seraient aujourd’hui remises en cause par plusieurs dirigeants africains. Il semblerait même que certains agissent en coulisse pour obtenir une initiative de défiance au sein de l’Union Africaine. Ce qui conduirait

à un retrait en groupe de plusieurs pays africains sous l’impulsion de leurs parlements respectifs. L’ancien secrétaire général des Nations Unies, Koffi Annan, s’est exprimé sur le sujet au cours d’une cérémonie en l’honneur de Desmond Tutu. Selon ses propos, ce serait une honte pour l’Afrique si ses dirigeants agissaient dans ce sens.

En effet, Koffi Annan a rappelé que la Cour s’attaque à la culture de l’impunité et interpelle les individus responsables de crimes contre l’humanité, mais n’a aucun grief contre l’Afrique. Les détracteurs africains de la CPI restent convaincus que la Cour se focalise essentiellement sur l’Afrique. Depuis sa création, plusieurs dirigeants ou anciens dirigeants africains ont été interpellés alors que les dirigeants occidentaux n’ont jamais été inquiétés. La CPI serait donc devenue une voie légale par laquelle les puissances occidentales se permettent de sanctionner à leur guise des dirigeants du Tiers monde étant donné que la souveraineté des Etats posait jadis une barrière.

Par ailleurs, une observation simple montre que les Africains sont les premiers à « peupler » les locaux de la CPI. En plus, le continent serait le seul à voir des dirigeants en exercice  poursuivis, alors que leurs rangs devraient accorder un minimum d’immunité, du moins durant leurs exercices des responsabilités publiques. C’est le cas actuellement du président et du vice-président kenyans. D’ailleurs, les députés du Kenya  viennent de voter pour un retrait de leur pays de la CPI. S’il se retire, théoriquement la Cour n’aura plus mandat, ni légitimité pour interpeller les dirigeants kenyans.