La CEDEAO maintient ses troupes en Gambie, malgré la contestation

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prolongé d’un an, le mandat de sa force déployée en Gambie, la MICEGA, alors que des manifestations ont eu lieu en fin de semaine dans le pays, pour réclamer le retrait de cette force régionale.

Majoritairement formée de militaires du Sénégal voisin, la MICEGA a été mobilisée en janvier dernier, pour contraindre l’ex-président gambien, Yahya Jammeh à céder le pouvoir à son successeur élu Adama Barrow.

Au sommet de Monrovia ce week-end, les chefs d’Etat ouest-africains ont salué « le rôle crucial» joué par la MICEGA «dans la stabilisation et la sécurité du pays », selon le communiqué final.

«Considérant la fragilité de la situation en Gambie, le sommet prolonge la mission de MICEGA pour douze mois supplémentaires, afin notamment de participer à la formation et à la restructuration de l’armée gambienne », indique le communiqué du 51ème sommet de la CEDEAO.

Pourtant en fin de semaine dernière, une manifestation a eu lieu en Gambie, notamment dans le village de l’ex-président gambien Yahya Jameh, pour réclamer le retrait de la MICEGA du pays.

Le mouvement a tourné en heurts avec les forces de l’ordre, faisant au moins un décès. Les dirigeants de la CEDEAO n’ont pas mentionné ces récentes tensions entre leur force militaire et une partie de la population gambienne, lors de leur rencontre à Monrovia. Au contraire, ils ont appelé à «une augmentation des effectifs de la force et demandent aux Etats membres de fournir des troupes supplémentaires».