Zimbabwe : Mugabe installe son nouveau gouvernement

timthumbLe Zimbabwe vient de voir la nomination d’un nouveau gouvernement. C’est effectivement, hier, mardi 10 septembre que le président Mugabé a rendu public la liste des membres de cette nouvelle équipe. Le premier élément notable est l’absence d’un premier ministre. En effet avant les élections, le Zimbabwe s’était doté d’une nouvelle d’une nouvelle constitution qui supprimait simplement le poste de premier ministre. Ce dernier était complètement absorbé par le chef de l’Etat qui désormais sera également le chef du gouvernement. Il s’agit là d’une résultante de 4 années de cohabitation forcée entre un chef d’Etat et un premier ministre de bords opposés.

Le deuxième élément qui transparaît dans ce nouveau gouvernement est le retour des fidèles de la Zanu-PF aux postes stratégiques du gouvernement. Le Chef de l’Etat a tenu à s’entourer de membres cléfs du parti dont certains compagnons de l’époque de l’indépendance. Bien au delà de l’expérience et des compétences, les analystes pensent que ces nominations ont une double vocation. Robert Mugabé va ainsi se constituer un filet de sécurité tout en récompensant ceux qui lui ont été fidèles au cours de ces 35 dernières années. Aussi, le gouvernement sera désormais constitué de 26 membres au lieu de 33 comme précédemment. Ayant remporté les élections avec 61% des suffrages avec un discours populistes très séduisant, l’opposition risque d’avoir du mal à imposer sa présence.

Par ailleurs, on ne bâti pas une nouvelle philosophie avec les experts de l’ancienne, Mugabé va donc resté fidèle à lui-même. Au regard de son équipe, il est fort probable que le président maintienne sa ligne politique et économiques des 20 dernières années. En plus, tout au long de sa campagne il n’a jamais pratiqué la langue de bois. Les observateurs pensent qu’il va y aller avec modération cette fois mais il va y aller. Rappelons qu’au début des années 90, son programme de reforme agraire avait été à l’origine d’une relation tendue avec l’occident. Aujourd’hui encore la politique d’indigénisation en effraie plus d’un.