L’Angola et la Zambie posent les bases juridiques pour l’extension du corridor de Lobito

L’Angola et la Zambie ont signé un accord intergouvernemental pour encadrer leur coopération dans la construction d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Luacano (Angola) à Chingola (Zambie). Ce protocole, paraphé en marge de la conférence « Land-Linked Zambia » la semaine dernière, établit le cadre juridique nécessaire à l’extension du corridor de Lobito, un projet stratégique pour l’intégration économique de l’Afrique centrale et australe.

D’une longueur d’environ 800 kilomètres, cette future liaison constitue un maillon crucial pour relier directement la Zambie, pays enclavé, au port atlantique de Lobito via le chemin de fer de Benguela. Elle viendra compléter un corridor déjà opérationnel entre l’Angola et la République démocratique du Congo, et offrira à la Zambie une alternative logistique à ses actuels débouchés principalement tournés vers le port de Dar es-Salaam en Tanzanie.

L’accord vise à encadrer la planification, le financement, la construction et l’exploitation de cette infrastructure, tout en permettant l’implication de partenaires publics, privés et financiers internationaux. Il marque une avancée décisive pour concrétiser ce projet longtemps freiné par des incertitudes budgétaires, mais récemment relancé grâce au soutien renouvelé de l’administration Trump, ainsi que de l’Union européenne et de la Banque africaine de développement.

En facilitant les exportations de minerais et de produits agricoles zambiens, le prolongement du corridor contribuera à réduire les coûts logistiques, à stimuler les échanges régionaux et à renforcer les chaînes de valeur industrielles dans la région. À terme, il pourrait devenir une plateforme logistique majeure pour désenclaver l’intérieur du continent et relier plus efficacement les économies de l’Afrique australe et centrale.