La Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar a investi ce vendredi 17 octobre, le colonel Michaël Randrianirina (51 ans) «Président de la refondation» trois jours après la prise du pouvoir par l’unité stratégique des Armées malgaches (CAPSAT) et la destitution du Président Andry Rajoelina par le Parlement.
«Le jour d’aujourd’hui marque un tournant historique pour notre pays», s’est félicité le colonel, Michaël Randrianirina devant des invités de marque et les magistrats de la Haute Cour Constitutionnelle présents à la cérémonie tenue à Antananarivo, la capitale malgache.
«Nous allons travailler main dans la main avec toutes les forces vives de la Nation afin d’élaborer une belle Constitution de la République et nous concerter sur de nouveaux textes électoraux sur l’organisation des élections et référendums», a-t-il encore promis.
Tout au long de la journée du 16 octobre, l’officier Randrianirina a préparé les esprits à sa prise de fonction, en défendant les vertus de l’action militaire qui l’a porté au pouvoir le 14 octobre dernier.
«Un coup d’État, c’est quand les soldats entrent dans un Palais présidentiel avec des armes, qu’ils tirent, qu’il y a du sang… Ce n’est pas un coup d’État», ce qui s’est passé le 14 octobre dernier. «On revient dans la loi, on respecte la loi» à travers l’investiture de ce 17 octobre, a encore défendu l’officier Michaël Randrianirina.
S’agissant du retour à la légalité constitutionnelle, le patron du CAPSAT émet des doutes sur la «possibilité d’organiser des élections dans un délai de 60 jours», comme le demande l’arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle.
Cet officier critique du régime déchu de Rajoelina estime que la «Commission électorale comme les listes électorales ne sont pas acceptées par tous»,la raison pour laquelle il table sur l’organisation d’élections pas avant un délai de «18 à 24 mois».
«Un processus de consultation pour trouver un Premier ministre le plus vite possible est en cours», a encore promis le nouveau Chef de l’Etat, le colonel, Michaël Randrianirina.