Le colonel Michaël Randrianirina prête serment demain vendredi, comme Président de la république de Madagascar

Les nouvelles institutions malgaches accélèrent leur installation après l’éviction consommée du Président Andry Rajoelina et de son régime évincés du pouvoir par un putsch militaire le mardi 14 octobre dernier.

«Un coup d’État, c’est quand les soldats entrent dans le Palais présidentiel avec des armes, qu’ils tirent, qu’il y a du sang… Ce n’est pas un coup d’État» ce qui s’est passé le 14 octobre dernier, s’est efforcé d’expliquer à la presse ce jeudi, le colonel Michaël Randrianirina (51 ans) qui doit prêter serment, selon son entourage, ce vendredi 17 octobre en tant que «Président de la refondation de la République de Madagascar».

«Madagascar n’a pas choisi un régime miliaire. Le gouvernement appartient aux civils et le Conseil présidentiel est aussi composé de militaires et de civils», a détaillé le nouvel homme fort de la Grande Ile.

La désignation à la Présidence de cet officier patron du CAPSAT (régiment d’élite des Armées malgaches) a été approuvée par la plus haute Cour du pays, démontrant que la prise de fonction «suit la procédure légale», a encore défendu Michaël Randrianirina.

Dans la nuit du mercredi 16 octobre, l’entourage de l’ex-Président Andry Rajoelina, destitué par le Parlement, a confirmé par ailleurs, pour la première fois, que le Président déchu a «quitté le pays entre le 11 et le 12 octobre 2025 pour des raisons sécuritaires», sans préciser le lieu de sa destination.

Le colonel Randrianirina a de nouveau promis «des élections dans un délai de 18 à 24 mois et a assuré préparer un processus de consultation pour trouver un Premier ministre le plus vite possible».

Madagascar a vécu du 25 septembre au 14 octobre 2025 une large contestation populaire contre le régime de Rajoelina à qui les populations malgaches reprochent une série d’impérities.