Samia Suluhu Hassan a prêté serment ce 03 novembre pour un mandat de cinq ans à la tête de la République tanzanienne, dans un climat de contestation électoral dans ce pays depuis le 29 octobre dernier.
Les résultats officiels de la présidentielle du 29 octobre créditent Samia Suluhu Hassan de «97,66% des voix lors des élections générales». Candidate du parti au pouvoir CCM (Chama Cha Mapinduzi), Mme Hassan a été investie par le juge en chef, George Masaju, au cours d’une cérémonie sobre tenue sur le terrain du Palais présidentiel de Chamwino (à Dodoma, capitale). Son Vice-président Emmanuel Nchimbi a également prêté serment ce 03 novembre. Très peu de délégations étrangères ont pris part à cette entrée en fonction solennelle de la première femme Présidente en Tanzanie.
Après sa prestation de serment ce 03 novembre, Mme Hassan a exigé des Forces de défense et de sécurité de la Tanzanie de «ramener la situation socio-politique à la normale», après des manifestations violentes qui ont causé des morts et des dégâts matériels dans plusieurs régions du pays. Selon les rapports officiels d’enquête des Agences de sécurité de la Tanzanie, ces manifestations électorales sont «orchestrées par des jeunes de pays voisins, nos organes de sécurité poursuivent leurs enquêtes».
A Dar es Salaam, Mbeya, Songwe et Arusha, de nombreux jeunes Tanzaniens sont descendus dans les rues depuis le 29 octobre dernier pour réclamer des réformes électorales et la libération inconditionnelle de dirigeants d’opposition détenus depuis plusieurs mois.
La Police tanzanienne a imposé un couvre-feu dans la ville portuaire de Dar es Salaam (capitale économique du pays) suite à ces manifestations, et le Gouvernement a ordonné aux fonctionnaires de travailler à domicile, a fermé écoles et Universités pour une durée indéterminée.
