L’exploitation du lac Tanganyika

Le lac Tanganyika, à la frontière entre la Tanzanie, la République Démocratique du Congo, le Burundi et la Zambie, est l’un des Grands Lacs africains. Il constitue également une voie d’eau pour les riverains et permet de relier les pays de l’Afrique Australe à ceux de l’Afrique Centrale. Le principal port sur ce lac est le port de Bujumbura, dont le commerce n’atteint plus le maximum de l’époque coloniale, 250 000 tonnes par an. Le lac alimente la ville de Bujumbura en eau potable. Il est également le lac le plus poissonneux du monde avec une biodiversité exceptionnelle permettant ainsi une pêche intensive. La beauté de ses plages lui confère également des atouts à faire valoir dans le domaine touristique. L’irrigation grâce à son eau permet aussi la culture du palmier à huile, qui nécessite environ 2000 mm de précipitations par an.Hélas, toutes ces activités ont des conséquences désastreuses sur le lac lui-même :la pollution par les hydrocarbures et l’écoulement des eaux usées à cause des bateaux de pêche à moteur souvent en mauvaise état et de l’absence de centres de traitement des eaux usées dans les villes et villages aux alentours du lac ;l’agriculture sur les bords du lac et la déforestation sont à l’origine d’écoulement de boues souvent polluées dans le lac et qui augmentent la sédimentation;la surpêche et des pratiques de pêche destructrices pour la biodiversité : parce que les méthodes, périodes et zones de pêche pour la conservation de la ressource ne sont pas respectées.Les 4 pays frontaliers du lac devraient travailler de concert pour exploiter en le sauvegardant le mieux possible cette formidable ressource économique, sociale et environnementale qui a été classée au patrimoine mondial.