Les magistrats du Tchad entrent en grève après l’agression d’un des leurs

Les magistrats tchadiens ont entamé jeudi un arrêt de travail de 72 heures afin de protester contre l’insécurité à laquelle ils font face dans l’exercice de leurs fonctions.

Le communiqué du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT), initiateurs du mouvement d’humeur, dénoncent «la récurrente insécurité en milieu judiciaire en général et celle des magistrats en particulier».

Il fait notamment référence à l’agression, le 14 mars dernier, de Moussa Hissein Abdoulaye, juge de paix de Mao, dans la province du Kanem (ouest). Il a été attaqué à son domicile par un groupe de personnes qui l’ont roué de coups de bâton, lui fracturant un bras. L’appel à la grève a été suivi un peu partout dans le pays. Une assemblée générale extraordinaire est prévue pour le lundi 21 mars au Palais de Justice de N’Djamena, la capitale du Tchad, pour évaluer la situation des magistrats.