La crise du cinéma africain

Le 7ème art, le cinéma, est un des moyens d’expression les plus puissants de notre époque. Il peut être employé pour transmettre un message, une pensée. Il reflète et diffuse la culture d’un peuple. C’est également une industrie à part entière. Preuve en est les sommes pharamineuses injectées dans l’industrie cinématographique américaine par exemple, ainsi que les recettes qu’elle engendre. Les plus grandes industries cinématographiques sont américaine (Hollywood qui détenait en 2001 80% des parts de marché du film au niveau international), et indienne (Bollywood). Hong Kong et l’Europe se font également une place.En Afrique, le cinéma n’a pas rencontré une volonté politique et un environnement socio-économique favorable. Dans les années 60, les dirigeants des pays nouvellement indépendants comme Patrice Emery Lumumba en République Démocratique du Congo ont tenté de se servir du cinéma à des fins d’éducation intellectuelle et politique des peuples. Dans les années 80, on a assisté à une tentative de reprise du cinéma en Afrique qui passait par une hausse de la production, une organisation de la distribution et une nationalisation des salles. Mais la rentabilité attendue n’a pas suivie. Aujourd’hui la crise du cinéma africain perdure. Le manque de marché de l’exportation et de la distribution, des réseaux d’exploitation des films, de véritables lois protectionnistes, d’infrastructures techniques, de formation professionnelle, ainsi que l’omniprésence des films américains aggravent encore plus la situation.Mais des actions sont entreprises pour remédier à cette situation. Parmi ces actions, en avril 2006, le gouvernement sud-africain, l’Union Africaine et le NEPAD ont décidé de donner une nouvelle dynamique à l’industrie du cinéma en créant au sein de l’Union Africaine, une commission technique chargée du développement de l’industrie cinématographique en Afrique.