L’agence de notation Moody’s a maintenu les perspectives de stabilité du système bancaire sud-africain en se basant sur leurs capitaux solides et leurs conditions macroéconomiques relativement favorables. L’amélioration des conditions d’exploitation au cours de cette année a eu un impact positif sur la performance du secteur bancaire sud-africain. Les résultats positifs des banques sud-africaines seraient dus essentiellement à la réduction des coûts d’approvisionnement. Le bilan des banques sud-africaines est solide, avec un ratio global de 12,07% et un ratio des fonds propres à 7,15% à compter du mois de juin. On peut donc affirmer à la lumière des chiffres de l’agence de notation que les banques sud-africaines ont échappée à la crise financière mondiale. Les banques sud-africaines ont également une mémoire tampon de taille à absorber la pression des liquidités du système de prêts-à-dépôts. L’agence de notation prévoit que l’économie sud-africaine augmente de 3,2% en 2011 et autour de 3% en 2012. Toutefois, la plus grande économie du continent africain, continue sur sa lancée de croissance molle. Selon l’Institut National des Statistiques sud-africain, elle a affiché une croissance de 1,4% au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre et un accroissement de 3,1% sur l’ensemble de l’année. L’activité a été tirée par les secteurs des finances, de l’immobilier et de la restauration.
En revanche l’industrie minière, le secteur manufacturier et la sylviculture ont contribué négativement à la croissance. La faiblesse de la croissance avait par ailleurs conduit au début du mois de novembre, l’agence Moody’s à dégrader la perspective assortie à la note du pays de stable à négative. Moody’s avait pris en considération les tensions budgétaires, la montée de la pauvreté, et celle du chômage touchant environ 25% de la population active.