Namibie : une superpuissance nucléaire en devenir

La compagnie Swakop Uranium vient d’annoncer la cession de 10% de son site à La société nationale namibienne Epangelo Mining Compagny. Swakop Uranium est aujourd’hui l’exploitant officiel pour le projet de mine d’uranium de Husab, dans le centre-ouest du pays. Aussi Swakop Uranium est une filiale de Taurus Energy. C’est à travers cette dernière que la chine assure sa présente sur le pays, en effet la Taurus est détenue par la CGNPC, China Guang Nuclear Compagny, un géant du nucléaire chinois dont le capital social à la création était de 1.63 milliards de dollars. Cette acquisition des parts a coûté à la compagnie de l’Etat namibien environ 213 millions de dollars. Epangelo prévoie d’investir plus de 2 milliards de dollars d’ici fin 2015, lors du lancement de la production. La Namibie est actuellement quatrième producteur mondial de l’uranium. Avec le lancement de la nouvelle mine de Husab, l’une des plus grandes au monde, Windhoek compte devenir  deuxième producteur après le Kazakhstan dans un avenir proche. Le pays fourni 8% de la production mondiale. D’après les études provisoires la mine de Husab pourrait produire 7000 tonnes d’uranium par an. La demande mondiale en uranium est d’environ 55000 tonnes par an. Pour une grande partie, ce minerai sert à la production d’électricité à moindre cout. Cependant certains pays l’utilisent encore à des fins militaires alors que la communauté internationale aimerait s’orienté vers un engagement collectif de la non-prolifération des armes nucléaires.

Aujourd’hui les plus gros consommateurs de l’uranium mondial sont en Asie. En tête de file la chine vampirise 45% de la consommation régionale suivie du japon qui n’en consomme que 10%. Avec la monté des courants écologiques ainsi que les catastrophes nucléaires qui ont ébranlé le monde, la consommation européenne semble prendre du recul face au pays émergent d’Asie et d’Amérique latine qui ont besoin d’énergie pour soutenir leurs croissances.