RDC : Soulèvement populaire contre la révision de la Constitution

opposition_rdcPlusieurs milliers de Congolais ont marché dans les rues de Kinshasa samedi, pour protester contre l’intention supposée du président Joseph Kabila de modifier la Constitution du pays afin de pouvoir se présenter à aux élections présidentielles de 2016.

Ce soulèvement populaire a été initié par les principaux partis d’opposition du pays, à savoir l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et l’UNC (Union pour la Nation Congolaise), ainsi que plusieurs autres formations politiques et ONG.

Durant quatre heures, les manifestants ont sillonné les artères principales de la capitale congolaise en brandissant des pancartes et des banderoles arborant des slogans hostiles à toute révision du texte constitutionnel de la RDC.

Les opposants suspectent le président Kabila, arrivé au pouvoir en 2001, de vouloir briguer un nouveau mandat en 2016, alors que la Constitution le lui interdit. En 2011, il a été réélu face au leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, à l’issue d’un scrutin controversé et entaché d’irrégularités, selon les observateurs internationaux.

Samedi, les manifestants n’ont pas manqué d’affirmer leur soutien à M. Tshisekedi, tout en dénonçant les nombreuses lacunes du régime de Kabila.Ils ont ainsi réclamé la tenue immédiate d’un dialogue national, nécessaire pour atténuer les tensions politiques nées des élections de 2011. Ils ont également demandé la libération de certaines personnalités politiques telles que le secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga, arrêté après une manifestation de l’opposition en août dernier.

Pour le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, le pouvoir et l’opposition devraient discuter ensemble de l’organisation des prochaines élections présidentielles, afin que celles-ci soient justes et transparentes.

Jeudi dernier, le président Kabila a déclaré à l’Assemblée générale des Nations Unies que les élections dans son pays se dérouleraient, selon le calendrier prévu, c’est-à-dire des élections locales en 2015, qui seront suivies de la présidentielle en novembre 2016.