Le nouveau pouvoir en Gambie annonce la levée de l’état d’urgence

fin-etat-urgence-gambieL’Etat d’urgence de 7 jours décrété par l’ex-président gambien, Yahya Jammeh, au plus fort de la crise postélectorale dans son pays, a été levé ce mardi, par le nouveau président gambien Adama Barrow.

Il s’agit d’un nouveau pas vers le retour à la démocratie dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest après plus d’un mois de crise postélectorale. Le président Jammeh qui s’accrochait au pouvoir après sa défaite dans les urnes le 1er décembre dernier, a finalement entendu la voix de la raison, pour céder sa place au président élu, Adama Barrow.

Alors que des doutes planaient sur la destination du dictateur gambien, après son départ de la capitale gambienne, sa présente en Guinée Equatoriale, longtemps évoquée par la presse, a été confirmée ce mardi par Malabo.

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo «a informé le conseil des ministres de la décision de l’Etat d’accueillir en tant qu’exilé politique, l’ex-chef d’Etat de la République de Gambie Yahya Jammeh», a déclaré à la presse, le porte-parole du gouvernement guinéen, Eugenio Nze Obiang.

Jammeh, a-t-il dit, «a accepté de venir en République de Guinée équatoriale, pays-frère qui lui offre toutes les garanties de sécurité et d’un séjour pacifique».

Dans la foulée, à Banjul, la capitale gambienne, les accusations selon lesquelles l’ex-président Jammeh aurait débité des comptes de l’Etat, la bagatelle de 11 millions de dollars dans les dernières semaines de son pouvoir, ont été démenties par le porte-parole du président Barrow. Il a en revanche précisé que  Yahya Jammeh sera autorisé à garder en exil, sa collection de 13 automobiles de luxe, qui doivent être transportées par un avion-cargo en Guinée Equatoriale.

« Ce qui est très clair, c’est que des arrangements ont été passés et que le gouvernement était favorable au départ de l’ex-président Jammeh et par conséquent, prêt à le laisser partir avec tous ses biens au lieu de vérifier le détail de ses possessions », a précisé le porte-parole Halifa Sallah.