Niger : L’opposition claque la porte des discussions sur la révision du code électoral

L’opposition nigérienne vient de suspendre sa participation aux discussions pour la révision du code électoral, évoquant un manque de consensus sur plusieurs points.

 

Les discussions achoppent, selon l’opposition, sur quatre principaux articles, dont l’article 8 dudit code, qui disqualifie pour une élection, toute personne ayant été condamnée à un an de prison au moins, ainsi que l’article relatif à la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

Lors des discussions, l’opposition a notamment demandé le retour d’une ancienne version de l’article 8 qui fixait «une peine de condamnation de trois ans» pour la disqualification à une élection, et réclame la mise en place d’une CENI «plus ouverte aux partis politiques».

 

L’opposition nigérienne va donc communiquer avec sa base, avant de se prononcer sur la poursuite ou non de sa participation à la révision du code, a laissé entendre samedi en conférence de presse, Massani Koroné, un proche de l’ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Yacoubou, devenu opposant après avoir été limogé en avril.

 

Le Code électoral actuel au Niger est un «recul grave pour le système électoral», avait jugé l’opposition, qui contexte donc ce texte élaboré, selon elle, sur «une base non consensuelle» et sans sa participation, et refuse de siéger à la nouvelle CENI.