La succession du défunt président Nkurunziza fait débat au Burundi

Le gouvernement du Burundi a saisi officiellement la Cour constitutionnelle ce jeudi, pour constater la vacance du pouvoir après le décès du président en exercice, Pierre Nkurunziza, et préciser «les modalités » de sa succession.

La constitution du pays dispose qu’en cas de vacance de poste définitive de la présidence, l’intérim doit être assurée par le président de l’Assemblée nationale. Mais le pays se trouve dans une situation inhabituelle, avec un président nouvellement élu en la personne d’Evariste Ndayishimiye, mais qui n’a pas encore pris fonction, sa prestation de serment étant prévue jusqu’au août 2020.

Les avis divergeraient donc sur un respect strict de la constitution qui verrait une période de transition conduite par le chef de l’Assemblée nationale jusqu’en août, ou simplement une prise de fonction anticipée du nouveau président élu.

Le président Nkurunziza est décédé le 8 juin dernier à 55 ans, des suites d’un arrêt cardiaque. Un deuil national de 7 jours a été décrété et durant cette période, les drapeaux sont en berne et toute musique dans les bars, boîtes de nuit et karaokés est interdite.