Putsch au Niger: Les militaires au pouvoir à Niamey et à Ouagadougou justifient la similitude de leur position

Les militaires au pouvoir au Niger et au Burkina Faso ont justifié ce 2 août leur rapprochement et la similitude de leur position, alors que les chefs d’état-major de la CEDEAO poursuivent leurs concertations à Abuja (Nigeria) sur une éventuelle intervention militaire au Niger pour rétablir au pouvoir, le Président déchu, Mohamed Bazoum.

Le général nigérien Salifou Mody, nouveau vice-président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a conduit ce mercredi en début de soirée à Ouagadougou, une délégation officielle nigérienne auprès du Président de transition au Burkina Fao, Ibrahim Traore.

Ex-chef du Cabinet militaire du Président Bazoum et ancien ambassadeur du Niger aux Emirats arabes unis, le général Mody s’est montré serein au terme de ses échanges avec le président burkinabé, rassurant son voisin et le reste du monde, que la situation actuelle au «Niger est calme et sous contrôle».

La délégation du CNSP assure avoir reçu des assurances fermes des autorités du Faso, au sujet du soutien de leur pays à Niamey confrontée à un bras de fer diplomatique avec la CEDEAO depuis le 26 juillet dernier.

Ce soutien inconditionnel de Ouagadougou à Niamey s’étend par ailleurs au domaine militaire, en l’occurrence contre l’éventuelle intervention des forces de la CEDEAO au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum.

«Au cours de nos échanges, nous avons parlé précisément de cette situation parce que nous ne souhaiterions pas que le Niger devienne une nouvelle Libye», a subrepticement menacé le nouveau numéro 2 du CNSP.

Plus vaste République en Afrique de l’Ouest, le Niger célèbre ce 3 août ses 63 ans d’indépendance. En prélude à cet anniversaire, le CNSP s’est montré intraitable et imperturbable devant les pressions diplomatiques de la CEDEAO et de plusieurs partenaires occidentaux, pressions qui vont crescendo chaque jour.