Guinée-Bissau : Embaló contesté à la fin de son mandat

Le mandat de cinq ans d’Umaro Sissoco Embaló comme président de Guinée-Bissau prend fin le 4 septembre, mais son avenir reste controversé.

L’opposition estime que ses pouvoirs s’éteignent à cette date et réclame son départ du Palais présidentiel. Embaló affirme au contraire qu’il reste en fonction jusqu’à la prestation de serment d’un successeur et qu’il conserve toutes ses prérogatives constitutionnelles.

Le désaccord remonte à février dernier. Pour l’opposition, le mandat aurait expiré le 27 février, cinq ans après sa prise de fonctions symbolique à Bissau en 2020. Embaló défend que le délai doit être calculé à partir du 4 septembre 2020, lorsque la Cour suprême valida définitivement son élection, contestée par Domingos Simões Pereira.

La tension a redoublé lorsque le président a convoqué élections législatives et présidentielles pour le 23 novembre 2025, estimant que la Constitution prévoit un scrutin entre octobre et novembre de l’année de fin de mandat. L’opposition rappelle que les législatives auraient dû se tenir 90 jours après la dissolution du parlement en décembre 2023.

Domingos Simões Pereira, chef du PAIGC et principal rival d’Embaló, exige son départ et la transmission de l’intérim au président de l’Assemblée nationale. Il accuse le chef de l’État de craindre une nouvelle confrontation électorale et dénonce une « dérive autoritaire ».

Trois coalitions sont en lice pour le double scrutin de novembre : PAI Terra Ranka et API Cabas Garandi, dans l’opposition, et la plateforme « No Cumpu Guiné », qui soutient Embaló pour un second mandat. L’opposition prévient que son maintien au pouvoir après le 4 septembre ne serait possible qu’avec l’appui de l’armée.