À partir d’octobre, l’Angola va vacciner les filles âgées de 9 à 12 ans contre le cancer du col de l’utérus, deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes du pays, a annoncé le gouvernement.
Le secrétaire d’État à la Santé publique, Carlos de Sousa, a précisé que 2,2 millions de doses de vaccin bivalent Cecolin 16-18 ont été acquises grâce à un financement du Banque européenne d’investissement en partenariat avec le PNUD.
Cette campagne nationale, organisée avec le ministère de l’Éducation, marquera le début de la vaccination contre la maladie, avant son intégration dans le programme de vaccination de routine à partir de 2026. Le coût opérationnel, évalué à 2,5 millions de dollars, est couvert par l’Alliance GAVI, via le budget général de l’État, et concernera les 21 provinces du pays.
Prévue initialement en 2024, la campagne avait été retardée en raison notamment de l’épidémie de choléra. L’Angola avait déjà reçu en septembre 2024 un premier lot de 1,4 million de doses.
Selon la ministre de la Santé, Sílvia Lutucuta, le cancer du col de l’utérus représente la deuxième cause de cancer chez les femmes angolaises, après celui du sein. En 2022, l’Institut angolais de contrôle du cancer a recensé 915 cas traités, soit environ 17 % des cancers diagnostiqués, un chiffre probablement sous-estimé en raison des limites du dépistage.
Avec ce programme, le gouvernement entend réduire l’incidence de cette maladie qui touche chaque année plusieurs centaines de femmes et renforcer la prévention en santé publique.