Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo, a annoncé une marche pacifique pour le samedi 8 novembre 2025. L’initiative vise à protester contre les violences post-électorales et à réclamer la libération des détenus politiques après la présidentielle du 25 octobre.
La décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire du secrétariat général du parti, tenue le 28 octobre à Abidjan. À l’issue de cette session, le PPA-CI a publié un communiqué dénonçant ce qu’il qualifie de « braquage électoral » orchestré par le régime du président Alassane Ouattara, réélu selon la Commission électorale indépendante (CEI) avec 89,77 % des voix dès le premier tour.
Le parti de Gbagbo conteste la légitimité du scrutin, estimant que le chef de l’État s’est engagé dans un « quatrième mandat anticonstitutionnel ». Il accuse également le pouvoir d’avoir réprimé dans le sang les manifestations pacifiques organisées avant et après le vote. Selon ses estimations, ces violences auraient fait 23 morts, des centaines de blessés et plusieurs milliers d’arrestations arbitraires.
Le communiqué mentionne notamment des exactions commises à Nahio, dans l’Ouest du pays, où des civils auraient été tués et brûlés vifs. Le parti exprime sa solidarité envers les victimes et appelle à la mobilisation de toutes les forces démocratiques pour dénoncer ce qu’il considère comme un « coup d’État civil ».
Malgré un arrêté gouvernemental interdisant les manifestations publiques depuis le 17 octobre pour une période de deux mois, le PPA-CI maintient son appel à la rue. Il invite militants, sympathisants et organisations de la société civile à descendre pacifiquement dans les rues le 8 novembre pour réclamer « vérité, justice et démocratie ».

