Des dizaines de milliers de partisans du Pastef ont afflué samedi 8 novembre sur l’esplanade du stade Léopold-Sédar-Senghor à Dakar pour assister à un grand meeting du Premier ministre Ousmane Sonko. Objectif : remobiliser les troupes dans un contexte économique tendu et faire taire les rumeurs de divisions au sommet de l’État.
Sous les drapeaux rouge et vert, militants et sympathisants venus de tout le pays ont réaffirmé leur soutien au parti arrivé au pouvoir en mars 2024. « Beaucoup disent que la jeunesse a délaissé le Pastef. Ce rassemblement prouve le contraire », affirme Cheikh Diop, militant enthousiaste.
Dans un discours offensif, Ousmane Sonko a dénoncé l’héritage de l’ancien régime et la « dette cachée » découverte l’an dernier. Il a prévenu que des efforts seraient nécessaires pour redresser l’économie, tout en accusant l’ancien président Macky Sall et son parti, l’Alliance pour la République (APR), d’être responsables de la situation. « L’APR est un parti criminel qui a ruiné le pays », a-t-il martelé, appelant à sa dissolution.
Face aux rumeurs de désaccord avec le président Bassirou Diomaye Faye, Sonko a voulu montrer une unité sans faille. « Il n’y a aucun problème entre eux », assure Amaya Ndour, militant présent. Le Premier ministre a par ailleurs confirmé le limogeage du ministre de l’Environnement, Abdourahmane Diouf, accusé d’alimenter ces tensions.
En rassemblant ainsi ses partisans, le Pastef a voulu prouver que sa base reste soudée et mobilisée, malgré les défis économiques et les spéculations politiques.
