Guinée Bissau : Déroulement dans le calme, des élections présidentielles

jose-mario-vaz-eluJosé Mario Vaz, candidat favori du second tour de l’élection présidentielle en Guinée Bissau n’a pas attendu les résultats définitifs pour lancer son message d’espérance pour tout le pays. Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) a immédiatement réagi après l’annonce  par la CNE des résultats provisoires qui lui donnent largement vainqueur avec 61,9% des votes contre 31,8% pour son rival, Nuno Gomes Nabiam. Il a promis de « construire une nouvelle Guinée Bissau et un nouvel espoir pour le peuple bissau-guinéen ».
L’élection présidentielle qui vient mettre fin à une longue période de trouble et d’instabilité depuis le coup d’Etat du 12 avril 2012 a été jugée transparente et crédible par l’ensemble de la communauté internationale. L’Union Européenne a notamment salué un scrutin transparent et respectueux des normes constitutionnelles du pays tout en félicitant la classe politique bissau-guinéenne qui a œuvré à la réussite du processus démocratique.
Les observateurs de l’Union Africaine et de la CEDEAO ont également décrit ce scrutin comme conforme à la volonté du peuple de Guinée Bissau. L’ancien président du Mozambique, Joaquim Alberto Chissano, coordonnateur de la mission d’observation de l’UA a qualifié le processus électoral dans son ensemble comme étant « paisible, libre, juste, transparent et totalement crédible ».
Cependant, le candidat malheureux, Nuno Gomes Nabiam, qui avait le soutien du Parti de rénovation sociale (PRS), a contesté les résultats provisoires rendus publics par la Commission nationale électorale. Il a dénoncé, sans plus de détails, des irrégularités constatées dans certaines circonscriptions électorales. Le présidant du Cap-Vert, Jorge Carlos Fonseca, qui s’est déjà prononcé sur cette élection bissau-guinéenne, estime que la période post-électorale sera cruciale et appelle la communauté internationale à soutenir résolument les nouvelles autorités pour un retour définitif à la normalisation institutionnelle du pays.