Niger : Grogne à l’Université Abdou Moumouni.

manif-estudiantinesLes journées de mardi et mercredi ont été caractérisées, à Niamey, par des manifestations estudiantines ayant entraîné des blessés avec des arrestations d’étudiants nigériens.
De sources concordantes, ces protestations sont liées au retard de paiement des bourses  des étudiants et de l’aide sociale que l’Etat octroie aux universitaires non boursiers.
A rappeler que le système éducatif nigérien a fait l’objet de plusieurs réflexions qui ont abouti à des projets et des programmes dont le but vise à contribuer au développement du Niger.
Le développement de ce système éducatif, ces cinq dernières années, a été marqué par des contraintes économiques qui limitent les marges de manœuvre de l’Etat, ce qui provoque  une chaîne  de mécontentements des étudiants au point de constituer une menace pour l’ordre public.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les récents soulèvements dont le bilan définitif n’a pas encore été dressé. Outre les blessés et les arrestations, de nombreux dégâts ont été constatés, notamment le saccage de véhicules administratifs, d’édifices publics et des locaux de l’Agence nationale d’attribution des bourses (ANAB).Pire encore, la circulation a été paralysée par les mouvements et, partant, c’est l’activité économique qui en a pris un coup.
A cette situation, les autorités nigériennes ont réagi différemment .Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur lance un appel au calme et à la sérénité, le gouverneur de la capitale a annoncé que tous les auteurs des actes de vandalisme perpétrés, devront répondre de leurs actes,devant la justice.
Face à la grogne des étudiants, la tension est loin de baisser, surtout que d’autres dossiers sont en cours, en particulier l’arrestation du fils du président du Parlement.