La situation sanitaire en RDC jugée inquiétante par la MONUSCO

Alors que l’opinion se focalise sur l’épidémie d’Ebola qui fait rage depuis août 2018 en République démocratique du Congo (RDC), d’autres épidémies affectent ses populations notamment le choléra et la rougeole, dont les bilans respectifs interpellent.

Selon les chiffres annoncés par la mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), plus de 50 personnes sont mortes de choléra sur 1.936 cas infectés en l’espace d’un mois dans les provinces du Haut-Katanga, Haut-Lomami et Tanganyika, au sud-est de la RDC.

De son côté, la rougeole a tué au moins 137 personnes sur 7.175 cas contaminés dans le seul mois de janvier 2019 dans les provinces de Lomami et le Lualaba, toujours dans le sud-est congolais.

La coordination humanitaire de l’ONU indique que ces deux épidémies dont on parle moins, «sévissent dans plusieurs provinces de la RDC depuis août 2018, et se sont étendues à d’autres régions en ce début d’année».

Elle précise que ces épidémies sont «aussi très préoccupantes et meurtrières» que celle d’Ebola dont le bilan a déjà franchi la barre des 500 décès.

Selon l’ONU, les difficultés à maîtriser l’épidémie de choléra sont liées, entre autres, à «la faible disponibilité de l’eau potable, l’insuffisance de la prise en charge médicale et des infrastructures d’hygiène et d’assainissement».

La RDC est touchée par une épidémie d’Ebola qui sévit depuis le 1er août 2018, dans les provinces du Nord-Kivu (est) et de l’Ituri (nord-est). Cette fièvre hémorragique a fait 516 décès, selon le dernier bilan épidémiologique publié mardi par le ministère congolais de la Santé.