Les groupes hôteliers mauriciens ont présentés des bilans négatifs au cours du second trimestre de l’année en cours. Cette réalité traduit la turbulence que traverse ce secteur si important pour l’économie de l’île. A titre illustratif le groupe Hotelest qui détient la majorité des hôtels dans le pays a annoncé une perte de près de 3 millions de dollars US au cours du premier semestre de cette année financière. C’est également le cas pour les hôtels Sun Resorts et New Mauritius Hotel qui ont respectivement connu des pertes de 5 et 6 millions de dollars US. A ce rythme, le redressement de cette branche risque d’être difficile à cause des problèmes d’ordre structurel. Qui plus est, les dépenses et les coûts financiers des institutions hôtelières ont en parallèle augmenté de 5 millions de dollars US au cours de ces derniers mois. Ces indicateurs ne devraient pas bouger de si tôt en raison des difficultés du secteur aérien et du taux de change. La dépréciation de l’euro vis-à-vis de la roupie (monnaie mauricienne) a en effet eu un impact défavorable sur la fréquentation des hôtels. Par ailleurs, la crise de la zone d’euro continue à avoir des répercussions impressionnantes sur le secteur touristique. Les arrivées des touristes essentiellement d’origine européenne ont beaucoup diminué et entamé le rendement de la branche hôtelière.
Les jours à venir devraient donc être difficiles pour les hôtels mauriciens car la croissance des arrivées touristiques ne devrait pas bouger. Cette croissance dépend en effet des conditions commerciales au sein des marchés internationaux. Les groupes hôteliers mauriciens ont affirmé qu’ils feront le nécessaire pour remonter la pente qu’a amorcé leur secteur. Ils devraient se focaliser sur la force de la monnaie nationale et le coût du billet d’avion pour l’île.