Covid-19: Colère en Algérie après le retard inexpliqué pris par la campagne de vaccination

Les Algériens ne décolèrent pas contre les autorités après le retard pris dans la vaccination contre la Covid-19, surtout après la révélation des chiffres des vaccins inoculés à travers le monde, par le site de comptage en temps réel « covidvax.live », qui place l’Algérie au dernier rang avec à peine 234 personnes vaccinées à ce jour.

L’écart est évident avec d’autres pays, notamment le Maroc voisin qui en est à près de 1.180.000 personnes vaccinées, ce qui ne fait qu’exacerber l’amertume de la rue algérienne.

Et surtout, une colère sourde circule en Algérie depuis que des informations insistantes de sources médicales algéroises, affirment que les quelque 200 premières doses du vaccin ont été administrées aux généraux et hauts gradés de l’armée.

L’ordre de vacciner en priorité les membres de la junte militaire aurait été donné par le chef d’état-major, le général Said Chengriha, après la réception du premier lot de 50.000 doses du vaccin russe Spoutnik-V, le 28 janvier dernier.

Quant au retard inexpliqué pris dans l’administration du vaccin à la population algérienne, il est à rechercher dans la confusion qui marque la campagne de vaccination et la logistique défaillante, d’après des professionnels algériens. L’un d’eux, le Dr Mohamed Berkani avait ainsi critiqué sans détour les autorités pour le retard injustifié pris dans le choix des vaccins.