L’UA dénonce des discours incohérents qui découragent la vaccination anti-Covid-19

Le Centre africain de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC Afrique) a dénoncé ce jeudi, l’incohérence dans les discours des Occidentaux qui alimentent davantage les réticences vis-à-vis de la vaccination contre la Covid-19 sur le continent noir.

L’autorité sanitaire de l’Union africaine (UA) pointe principalement du doigt la Grande-Bretagne qui a classé sur sa «liste rouge», de nombreux pays africains, imposant à leurs voyageurs de strictes quarantaines, qu’ils soient vaccinés ou pas.

Pourtant, selon l’ONU, la Grande-Bretagne a offert plus de cinq millions de doses de vaccins anti-Covid-19 à l’Afrique. Ne pas reconnaître en retour les Africains vaccinés est problématique, car «les Africains vont se demander pourquoi ils devraient se vacciner, si certains pays en Europe refusent de reconnaître la validité de ces vaccins», a souligné le directeur du CDC Afrique, John Nkengasong, lors de son point de presse hebdomadaire.

« Si vous nous envoyez des vaccins tout en disant nous ne reconnaissons pas ces vaccins, cela envoie un message très compliqué, qui crée de la confusion au sein de notre population (…) suscitant davantage de réticences face au vaccin», a dénoncé le fonctionnaire international M. Nkengasong.

Il insiste en outre sur le fait qu’écarter des pays qui vaccinent leurs populations «crée une stigmatisation, va entraver les efforts de lutte contre la pandémie et finira par nuire aux efforts que nous déployons en Afrique».

Selon l’ONU, au moins 80% des pays africains n’atteindront pas l’objectif mondial de vacciner au moins 10% de leurs populations respectives avant la fin de ce mois de septembre 2021.