L’armée d’Ethiopie accusée d’avoir «brûlé vif» un citoyen du Tigré

L’armée d’Ethiopie est tenue responsable de la mort d’un citoyen originaire de la région du Tigré, brûlé vif comme le montre une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.

La culpabilité de ces soldats a été établie par la Commission éthiopienne des droits de l’Homme (CEDH), un organisme indépendant mais rattaché au gouvernement éthiopien. 

Dans une déclaration ce dimanche après avoir enquêté sur la vidéo, elle affirme que la victime était un Tigréen qui a été «brulé vif (…) avec la participation de forces de sécurité de l’Etat et d’autres personnes».

Le fait remonte au 3 mars 2022. La veille, une attaque avait fait une vingtaine de morts dans la région de Benishangul Gumuz, dans le nord-ouest de l’Ethiopie. Les forces de l’ordre avaient alors arrêté et abattu par balles huit Tigréens suspects d’avoir mené cette attaque, affirme la CEDH.

«Les corps des victimes ont été emmenés dans un bois voisin pour y être brûlés (…) C’est alors qu’un homme d’origine tigréenne soupçonné d’avoir eu des contacts avec les agresseurs présumés a été arrêté et jeté (dans le feu) avec les morts. Ceux qui étaient présents à ce moment sont des soldats de l’armée éthiopienne, des forces de police de la région Amhara et des forces de police de la région Sud», détaille un communiqué de la CEDH, citant des témoins oculaires.

Cette Commission éthiopienne des droits de l’Homme réclame désormais que les autorités ouvrent une «procédure criminelle» afin de rendre juste et d’éviter que cet incident ne ravive les braises du conflit armé au Tigré qui connaît une accalmie depuis fin 2021.