Burundi : Bujumbura va prendre la tête de l’AMISOM

6243462858_8d99da5883_zLe mandat de l’actuelle direction de l’AMISOM touche à sa fin et la diplomatie burundaise abat ses cartes pour prendre la tête de cette institution. Il s’agit de la mission de l’Union Africaine pour la Somalie. Crée en janvier 2007, elle pour mission de soutenir le gouvernement fédéral somalien, d’accompagner ce dernier dans la mise en place d’une stratégie de sécurité nationale, de permettre un environnement favorable à l’assistance humanitaire et de former les forces de sécurité somalienne. Selon les informations reçues par la presse, Bujumbura aurait réussie sa stratégie et qu’un haut cadre du ministère de la défense burundaise prendrait bientôt le commandement de la mission.

A ce jour, c’est l’Ouganda qui tient les rênes de la mission, mais son mandat s’achève et son responsable devrait déposer son tablier au mois de septembre de l’année en cours. Après 6 ans d’existence, des progrès ont été réalisé dans ce sens mais la situation demeure difficile et la pacification totale du territoire somalien n’a pas encore été au rendez vous. En effet, l’AMISOM a initialement été crée pour une période de courte durée, cependant, la persistance de l’insécurité a conduit a plusieurs renouvellement de son mandat. Aujourd’hui encore, les insurgés islamistes Shebab continue à orchestrer des actions militaires qui coutent la vie aussi bien aux populations somaliennes qu’aux représentants de différentes missions sur place. La dernière opération de force s’est déroulée il y a quelques jours dans le complexe des nations unies en plein Mogadiscio. Une attaque qui a couté la vie à 18 personnes présentes sur le lieu de l’attentat.

Bien au delà de s’impliquer d’avantage dans la pacification de la somalie, prendre la tête de l’AMISOM est une action stratégique pour le Burundi. En effet, il devient alors un acteur majeur dans la région, il a accès à des données plus sensibles et contribuera à des prises de décision parfois critique. Cette position lui confère une marge de manœuvre stratégique sur la scène internationale et une main mise sur le budget alloué à la mission.