Cotonou négocie le retour au Bénin des objets royaux emportés par la France

Des discussions sont à un stade avancé entre la France et le Bénin, afin de permettre à Cotonou de récupérer ses objets royaux emportés par l’armée française, lors de la conquête de novembre 1892, a révélé le président béninois, Patrice talon.

«Les discussions sont en cours entre la France et nous, ça évolue et nous pensons que la France finira par donner une suite favorable à cela», dixit le président béninois, qui assistait cette semaine, aux 52èmes Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), à Ahmedabad en Inde.

Ces objets royaux béninois, actuellement répartis dans des musées et collections privées en France, devraient permettre d’enrichir davantage le patrimoine culturel de l’ancien Dahomey, et redonner ainsi un poids au secteur touriste du pays, créateur de richesses, selon le président Talon.

« Le patrimoine culturel est un élément important du tourisme. Que ce soit dans nos musées, dans nos centres d’attraction, tout ce qui est attractif et qui appartient à un Etat, s’il peut le favoriser dans le cadre de la promotion touristique, c’est extraordinaire. Et nous voulons ces biens », a déclaré le successeur de Yayi Boni.

Mais, précise M. Talon « nous ne sommes pas dans la revendication parce que c’est un sujet qui est complexe. Mais nous souhaitons développer avec la France, un partenariat ou une collaboration qui fait que certains biens peuvent être retournés, comme c’est déjà le cas dans le passé dans d’autres pays. Certains peuvent être prêtés pour un temps, et même nous pouvons faire des copies pour d’autres», a-t-il expliqué.

Le gouvernement béninois, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie pour le développement culturel et touristique, a pris le 27 juillet 2016, l’initiative d’engager ce processus de retour des objets royaux emportés par l’armée française lors de la conquête de novembre 1892. Dans sa démarche, le pays bénéficie de l’appui du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).