L’économie ivoirienne est mise à mal par la chute des cours du cacao

ouattaraLe président ivoirien, Alassane Ouattara a déclaré ce lundi, lors de la commémoration officielle de la journée du travail, que l’économie de son pays n’est pas épargnée par la chute brutale des cours du cacao sur le marché international.

«En réalité, après avoir connu une période d’embellie, l’économie de notre pays traverse une période difficile, marquée par les chocs intérieurs et extérieurs. Bien sûr notamment la chute brutale de 40% du prix du cacao sur les marchés internationaux», dixit Ouattara.

Face à la chute des cours mondiaux, le prix d’achat de la fève de cacao aux producteurs en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est passé de 1.100 francs CFA par kg à 700 F CFA, pour la campagne intermédiaire. On estimait fin février dernier, à 350.000 tonnes de cacao, la hausse inattendue de la production en Côte d’Ivoire. Des tonnes de cacao restent invendues à l’intérieur du pays et dans ses deux ports: San Pedro et Abidjan, selon des producteurs.

Une situation qui, selon le président Ouattara, a contraint la Côte d’Ivoire à procéder à des ajustements, tant dans son budget que dans la réalisation de ses projets.

«La baisse des prix du cacao a également malheureusement une incidence sur le budget de l’État, et cette baisse a conduit le gouvernement à procéder à une réduction du budget d’investissement. Ce qui implique malheureusement moins de constructions d’écoles, comme nous l’aurions souhaité, de centres de santé, moins de localités qui seraient électrifiées immédiatement, moins de fournitures en eau potable », a déploré M. Ouattara.

En outre, le pays a été obligé de « réduire les dépenses non-compressibles, c’est à dire en dehors des salaires, de 10%. Tous les ministres vous diront que leur budget a été réduit dans chaque ministère entre 5 et 10% », a-t-il ajouté.

Selon la Banque mondiale, le cacao est vital pour l’économie ivoirienne. Ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation et surtout, les deux tiers des emplois (directs et indirects) et des revenus de la population.