L’essentiel du nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne

Les autorités du royaume du Maroc et de l’Union Européenne (UE) ont paraphé ce 24 juillet à Rabat, un nouvel accord de pêche après trois mois de négociations visant à renouveler la précédente collaboration qui a expiré le 14 juillet.

Le nouvel accord qui devrait entrer en vigueur «d’ici la fin de l’année», selon des sources diplomatiques marocaines, mise sur le « gagnant-gagnant », selon le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita qui s’est dit «confiant» quant aux prochaines étapes du processus.

Le nouveau texte inclut le Sahara occidental en «réponse aux manœuvres» du Polisario, et devrait permettre d’«optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées», a déclaré M. Bourita. Des avantages socio-économiques, tels que les infrastructures, les services sociaux de base, la création d’entreprises et les formations professionnelles sont ainsi prévus au profit des populations locales.

Un document du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche diffusé après la signature, détaille que le nouvel accord permet aux navires de l’UE d’accéder à la «zone de pêche marocaine» en échange d’une contribution économique qui «passe à 52,2 millions d’euros par an, soit une augmentation de 30%». Le Maroc a également obtenu une hausse du nombre de Marocains autorisés à embarquer dans les navires européens, mais «le niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche restent inchangés, avec un nombre de navires atteignant les 128», selon ce document.

L’accord tient aussi compte de l’environnement et de la protection de la faune marine, en prévoyant d’exclure les sites menacés de surexploitation. Ainsi, la Méditerranée ne fait plus partie de la zone de pêche européenne du Maroc. Les poulpes et les crevettes, massivement pêchés au large du Sahara occidental, sont aussi écartés de l’accord.