L’ONU cherche 715 millions $ pour combattre la famine et le coronavirus au Zimbabwe

La population du Zimbabwe s’avère être des plus exposées à la pandémie de coronavirus et à la menace de famine qui plane sur le pays, où l’Organisation des Nations Unies (ONU) a lancé ce jeudi, un plan d’aide humanitaire d’un montant de 715 millions de dollars.

Ce plan vise à fournir en priorité de l’aide alimentaire aux familles dans le besoin, mais aussi en matière de santé, d’hygiène, d’accès à l’eau ou de logement au profit de 5,6 millions de personnes particulièrement vulnérables face au Covid-19.

Le Zimbabwe compte aujourd’hui moins de 10 cas confirmés du coronavirus et un décès, mais ses 16 millions d’habitants sont en confinement depuis le 30 mars. Les autorités voulaient éviter à travers cette mesure, une catastrophe sanitaire, surtout que le système de santé est très précaire dans le pays déjà mis à rude épreuve par plusieurs épidémies dont celle d’Ebola.

Avant l’arrivée du Coronavirus, le pays traversait également une profonde crise économique caractérisée par la pénurie de produits de base, la dévaluation de sa monnaie et une hyperinflation, aggravée par les sanctions américaines qui ont été récemment renouvelées pour une année supplémentaire par Washington.

De longues sécheresses ont en outre placé près de la moitié de la population du Zimbabwe en situation d’insécurité alimentaire, selon l’ONU qui insiste aujourd’hui sur la nécessité de maintenir un «système de distribution alimentaire» dans ce pays.

L’ONU a lancé, ce jeudi, un appel aux donateurs internationaux pour boucler le budget de 715 millions de dollars du plan d’aide humanitaire.