Le Conseil de Supervision du Système Financier (CSSF) d’Angola a décidé de prolonger, jusqu’au 31 décembre 2030, le régime exceptionnel permettant aux banques de poursuivre, de manière encadrée, certaines activités liées aux valeurs mobilières et aux instruments dérivés. Cette décision, annoncée sur le site du Banco Nacional de Angola, a été adoptée lors de la deuxième session extraordinaire du CSSF, le 10 juin 2025. Elle prolonge le délai initial, qui devait expirer à la fin de 2025.
Cette mesure vise à faciliter la transition prévue par la loi n° 14/21, qui fixe le cadre général des institutions financières et prévoit que plusieurs services d’investissement soient transférés des banques vers des sociétés spécialisées — notamment les courtiers et distributeurs de titres financiers. L’objectif est de clarifier les rôles dans le système financier et de renforcer la régulation du marché des capitaux.
Durant cette période transitoire, les banques pourront continuer à exercer certaines fonctions, telles que l’enregistrement et la conservation de titres pour les investisseurs non-résidents ou pour leurs propres portefeuilles, l’assistance aux offres publiques, ainsi que la négociation pour compte propre en dehors des marchés réglementés.
En revanche, à compter du 31 décembre 2025, elles perdront le droit d’exercer des activités de conseil en structuration de capital, en fusions et acquisitions, ainsi que de garantir ou de placer des titres lors d’offres publiques. Pour continuer à exercer les fonctions autorisées, les banques devront s’enregistrer auprès de la Commission du Marché des Capitaux (CMC) et fournir régulièrement des informations détaillées sur leurs activités : composition des portefeuilles, revenus, inventaires, rapports de dépôt et transferts de clients.
Le CSSF justifie cette prolongation par la nécessité d’assurer la continuité et le bon fonctionnement du marché des valeurs mobilières, dans un contexte de restructuration progressive du modèle d’intermédiation financière en Angola.