Le Mozambique lance un appel à l’action contre la sécheresse et la désertification en Afrique

Le président mozambicain, Daniel Chapo, a exhorté mardi les pays africains à agir de manière urgente et collective pour faire face à la menace croissante de la sécheresse et à la progression alarmante de la désertification sur le continent.

Lors d’une conférence virtuelle à l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la désertification, Chapo a alerté : « Partout en Afrique, la sécheresse et la désertification mettent des millions de vies en danger. Il faut agir maintenant. » Il a souligné que ces défis, bien que mondiaux, ont des conséquences particulièrement graves en Afrique, compromettant la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau et la biodiversité.

Il a rappelé que des pays d’Afrique australe comme le Mozambique, le Zimbabwe, la Zambie, le Malawi et l’Afrique du Sud subissent régulièrement des sécheresses dues au phénomène El Niño, tandis que ceux de la Corne de l’Afrique, tels que l’Éthiopie, la Somalie et le Kenya, affrontent depuis des années des épisodes de sécheresse liés à La Niña.

Entre 2023 et 2024, l’épisode El Niño a provoqué l’une des pires sécheresses en Afrique australe depuis des décennies, affectant plus de 30 millions de personnes, confrontées à la faim, à la malnutrition et à des besoins humanitaires critiques.

Selon Chapo, plus de 45 % du territoire africain est déjà touché par la désertification et 65 % des terres arables risquent de devenir improductives, aggravant les risques de conflits, de migrations forcées et de pauvreté.

Il plaide pour des solutions concrètes : agriculture résiliente au climat, assurances souveraines contre les catastrophes, reforestation communautaire, et soutien à des initiatives comme la Grande Muraille Verte au Sahel.

Enfin, il a rappelé que le Mozambique est l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques, frappé à la fois par des cyclones, des inondations et des périodes de sécheresse extrême.