Mozambique : vers des hausses salariales malgré une économie affaiblie

La centrale syndicale moçambicaine OTM-CS espère obtenir une hausse des salaires cette année, tout en reconnaissant les difficultés économiques que traverse le pays après les manifestations post-électorales.

« Chaque travailleur souhaite un salaire qui permette de subvenir aux besoins de sa famille. Nous savons qu’il y a des contraintes dans tous les secteurs, mais nous ferons tout pour atténuer les souffrances des travailleurs », a déclaré Damião Simango, représentant de l’OTM-CS, lors de la IIe plénière de la Commission consultative du travail à Maputo.

Les discussions sur l’augmentation du salaire minimum, initialement prévues en mai, avaient été reportées en raison de l’instabilité. Elles devraient reprendre en août et se feront « au cas par cas ».

Selon l’OTM-CS, le coût de base pour vivre dignement atteint aujourd’hui 42 000 meticais (environ 569 €), soit une hausse de 6 % par rapport à l’an passé.

Du côté patronal, la Confédération des associations économiques (CTA) a rappelé que près de 1 000 entreprises ont été affectées par les troubles récents, causant plus de 17 000 pertes d’emplois et des pertes économiques estimées à plus de 480 millions d’euros.

Le dernier ajustement salarial, en avril 2024, avait entraîné des hausses de 3 % à 10,53 % selon les secteurs. Les salaires les plus bas se situent dans la pêche (4 941 meticais) et l’agriculture (6 338), tandis que les mines et la microfinance offrent les montants les plus élevés (jusqu’à 15 741 meticais).

Malgré un contexte difficile, syndicats et patronat affirment leur volonté de poursuivre les négociations dans un esprit de compromis.