Afrique centrale : lutte contre la malnutrition

Il se tient actuellement à Brazzaville une rencontre spéciale sur la malnutrition chronique en Afrique centrale. Plusieurs spécialistes de divers horizons se pencheront sur la question jusqu’au premier du moi prochain pour dégager des pistes de solution qui permettra de lutter efficacement contre ce mal qui ronge la sous-région. Les cas les plus inquiétants sont ceux qui touchent aux enfants. Plus de 35% d’enfants en Afrique centrale seraient touchés par une malnutrition chronique et sévère. Avec une constante croissance de la population et peu de moyen mis à disposition pour résoudre le problème, ce chiffre pourrait bien prendre des proportions inimaginables. Voila pourquoi, sous l’initiative de l’UNICEF, fonds des Nations Unies pour l’Enfance, les autorités de la région ont consenti à la tenue de l’atelier en cours.  Rien qu’au Congo où se tient la rencontre, près de 175000 enfants de 0 à 5 ans sont touchés par la malnutrition. Plus globalement 1 enfant sur 4 au Congo ne réalisera jamais sa pleine croissance physique et intellectuelle faute d’alimentation équilibrée et en quantité suffisante durant sa phase de croissance. Pour les experts réunis à Brazzaville, une réponse efficace et rapide ne pourrait être que multisectorielle. Les premiers domaines concernés par cette démarche sont l’agriculture, la santé, l’accès à l’eau potable et la protection sociale. L’UNICEF a également appelé la société civile et le secteur privée a une prise de conscience et à plus de responsabilité pour combattre ce fléau. Selon les données de l’UNICEF la République Démocratique du Congo et la République centrafricaine sont actuellement les deux pays les plus touchés dans la région avec des taux de malnutrition infantile dépassant les 40%.

Les principales causes de cette situation seraient les multiples guerres qui ont déchiré la région sur les 20 dernières années. Pour l’heure les premières résolutions arrêtées convergent vers la mise en place d’une politique de sortie de crise commune.